Le 15 avril 2002, Geoffrey Nyarota a été libéré après trois heures d'interrogatoire, et inculpé pour "publication de fausses nouvelles" et abus de "privilège journalistique". Le même jour, un reporter du "Zimbabwe Independent" a été brièvement interpellé pour "diffamation criminelle".
16.04.2002 - Nyarota inculpé, un reporter du Zimbabwe Independent interpellé
Dans une lettre adressée au ministre de l'Information, Jonathan Moyo, Reporters sans Frontières (RSF) s'est indignée de l'escalade de la répression à l'égard de la presse. "Il y a quelques semaines, le Daily news était déjà menacé de poursuites pour publication de fausses informations. Le journal faisait état d'une résolution de l'UE-ACP appelant à la reconduite d'une élection présidentielle au Zimbabwe. L'Union européenne a pourtant confirmé la véracité de cette information à RSF", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Aujourd'hui encore, le Daily News est l'objet de ce même harcèlement. Les autorités ont entamé une véritable guerre d'usure contre la presse indépendante. Il s'agit ni plus ni moins de la stratégie gouvernementale visant à exercer un contrôle total de l'information, à l'intérieur et à l'extérieur du pays."
D'après les informations recueillies par RSF, Geoffrey Nyarota, directeur du Daily News, a été formellement inculpé de "publication de fausses nouvelles" et d'abus du "privilège journalistique". Le journaliste avait été conduit et brièvement interrogé le 15 avril 2002 au commissariat principal de Harare. On reproche à Geoffrey Nyarota d'avoir publié des articles dénonçant les incohérences et les manquements du greffier principal de la dernière élection présidentielle, Tobaiwa Mudede. Le 10 avril, lors d'une conférence de presse, le greffier avait rendu publics des résultats différents de ceux annoncés à la télévision nationale au lendemain du scrutin, le 13 mars. Lors de cette conférence, M. Mudede a fait expulser de la salle un journaliste du Daily News qui l'interrogeait sur les raisons de ces modifications. Le lendemain, le journal titrait l'un des articles : "Le cirque de Mudede continue".
Par ailleurs, Duminasi Muleya, reporter chevronné du Zimbabwe Independent, a été interpellé le 15 avril 2002, et interrogé pendant quatre heures. Il a été inculpé de "diffamation criminelle". On lui reproche d'avoir porté atteinte à la réputation de la femme du président, Grace Mugabe. Dans un article publié le 12 avril, Muleya faisait état de la sollicitation de l'influence de la Première dame par son propre frère, dans un conflit l'opposant à une industrie alimentaire.
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15.04.2002 - Le directeur du Daily News arrêté
Dans une lettre adressée au ministre de l'Information, Jonathan Moyo, Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre la nouvelle arrestation de Geoffrey Nyarota, directeur du quotidien privé Daily News. RSF a demandé au ministre de tout mettre en œuvre afin que le journaliste soit libéré immédiatement. "Une fois de plus, les autorités s'en prennent au Daily News, la principale voix critique dans le pays", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. L'organisation a rappelé que depuis le 1er janvier 2001, une trentaine de professionnels de la presse ont été interpellés dans le pays. "C'est la troisième fois que le directeur du Daily News est arrêté en moins d'un an. Plusieurs autres journalistes de la rédaction ont également été interpellés, agressés ou menacés, et les locaux ont fait l'objet d'une tentative d'attentat en 2001. C'est du harcèlement", a ajouté M. Ménard.
Le 15 avril 2002 en début d'après-midi, selon les informations recueillies par RSF, Geoffrey Nyarota, directeur de publication du seul quotidien privé zimbabwéen Daily News, a été interpellé par les forces de l'ordre dans les bureaux du journal. Il a ensuite été conduit au commissariat principal de Harare. Le journaliste a été appréhendé en vertu de la loi sur la sécurité et l'ordre public, promulguée en début d'année 2002 par le président Robert Mugabe. Ce texte prévoit notamment une peine de cinq ans de prison en cas de publication de "fausses informations". On reproche à Geoffrey Nyarota d'avoir publié des articles dénonçant les incohérences et les manquements du greffier principal de la dernière élection présidentielle, Tobaiwa Mudede. Le 10 avril, lors d'une conférence de presse, le greffier avait rendu publics des résultats différents de ceux annoncés à la télévision nationale au lendemain du scrutin, le 13 mars. Lors de cette conférence, M. Mudede a fait expulser de la salle un journaliste du Daily News qui l'interrogeait sur les raisons de ces modifications. Le lendemain, le journal titrait l'un des articles : "Le cirque de Mudede continue".