De la Russie à la Serbie : comment RT diffuse la propagande du Kremlin dans les Balkans malgré les sanctions de l'UE

Dans un contexte de mainmise du gouvernement serbe sur les médias et un environnement politique favorable, RT – anciennement Russia Today – utilise son bureau de Belgrade comme caisse de résonance des récits du Kremlin avant de les diffuser dans le sud-est de l'Europe. Reporters sans frontières (RSF) demande à l'Union européenne (UE) et à ses États membres de mettre la Serbie face à ses responsabilités dans l'hébergement de l'usine à mensonges de Vladimir Poutine.

En septembre 2024, RSF a interrogé RT sur la mission de son bureau dans les Balkans et sur ses relations avec le gouvernement russe. Le siège moscovite de RT a répondu immédiatement, et de manière sarcastique : “Nous avons créé RT Balkan dans le seul but d'ennuyer Reporters sans frontières.” Cette réponse provocante et politique illustre comment RT se positionne comme l'antithèse d'une organisation qui défend une presse libre, indépendante et pluraliste. Mais elle révèle aussi que RT ne veut pas divulguer d'informations sur ses objectifs ou sur ses relations avec le gouvernement russe, ce qu'un média indépendant – ce qu’il prétend être – devrait être en mesure de faire.

"Avec RT Balkan, la propagande de guerre du Kremlin prospère à l'intérieur des frontières de l'UE. En Serbie, pays entouré de pays membres et de pays candidats, les récits russes sont adaptés aux audiences locales avant d'être diffusés dans toute la région. Cette usine à mensonges doit être fermée. L'UE doit demander des comptes à la Serbie – qui aspire à la rejoindre – pour avoir facilité le travail de la machine de propagande de Vladimir Poutine. Elle doit mettre en œuvre des solutions systémiques pour protéger l'espace informationnel européen et soutenir fermement un journalisme digne de confiance comme garantie du droit à l'information fiable des citoyens.

Pavol Szalai
Responsable du bureau UE-Balkans de RSF

"Parce que le Kosovo est la Serbie”

Depuis sa création à Moscou en 2005, RT s'est développée en un réseau de chaînes de télévision, de sites web et de comptes de réseaux sociaux publiant des contenus alignés sur la propagande du Kremlin en anglais, en espagnol, en français, en arabe, en allemand et en russe. 

RT Balkan a été officiellement lancée le 15 novembre 2022. Présentée comme un service de diffusion en ligne et un site web multimédia en langue serbe, elle vise à fournir “une perspective alternative sur les événements régionaux et mondiaux”, avec des projets d'expansion vers une chaîne de télévision d'ici 2024. 

Le bureau de RT Balkan, qui a ouvert ses portes en parallèle, n'est pas le dernier bureau régional de RT en date. Après avoir établi des antennes dans plus de vingt villes, dont Washington DC, Paris, Londres, Jérusalem et Berlin, l’entreprise moscovite a inauguré, en 2023, un bureau en Algérie dans le cadre d'une stratégie visant à renforcer sa présence en Afrique. 

Un tweet de la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonian, laisse entrevoir la motivation de RT pour s'étendre à la Serbie : “Nous avons lancé RT dans les Balkans. Parce que le Kosovo est la Serbie.” Dans le communiqué de presse officiel, Margarita Simonian est également citée en ces termes : “Nulle part ailleurs dans le monde, nous n'avons été aussi attendus qu'ici. C'est pourquoi je voudrais m'adresser à nos chers amis serbes dans leur langue maternelle : 'Браћо, гледајте RT' [Frères, regardez RT].” 

En mars 2023, lors de sa première interview pour les médias locaux – accordée au radiodiffuseur public serbe – Jelena Milincic, rédactrice en chef de RT Balkan à l'époque, a déclaré : “Nous ne sommes pas ici pour exploiter un site web, mais pour lancer une chaîne de télévision. Nous sommes invités à venir en Serbie depuis très longtemps [...] Il est dans l'intérêt de la Serbie d'avoir une chaîne de télévision russe ici aussi. Nous avons actuellement un site qui, bien sûr, a moins de succès que Sputnik [l'agence de presse de l'État russe], mais l'objectif est la télévision [...] RT est considérée comme l'enfant moderne de la Russie.” Jelena Milincic a ajouté que RT Balkan était enregistré comme un média serbe, même s'il est financé par l'étranger. 

Deux ans après son lancement, RT Balkan n'a toujours pas de chaîne de télévision. Néanmoins, elle est devenue le principal vecteur de propagande russe dans les Balkans, selon l'avis unanime des experts qui étudient l'influence russe en Bosnie, au Kosovo et au Monténégro, et qui sont cités dans un récent documentaire du réseau de médias régionaux BIRN.

Des relations profondément enracinées

Plusieurs raisons expliquent pourquoi RT a choisi la Serbie pour installer son bureau dans les Balkans, et pourquoi les représentants de RT sont si ouverts sur leurs intentions. Tout d'abord, la Russie et la Serbie entretiennent des relations de longue date, ancrées dans une culture commune d'héritage slave et de christianisme orthodoxe. Cela a rendu la Russie populaire auprès d'une partie de la population serbe et a favorisé la création de liens étroits entre les politiciens russes et leurs homologues serbes. 

La montée en puissance de RT Balkan a également été facilitée par le fait que le gouvernement contrôle la majeure partie du marché des médias, qu'il utilise pour diffuser sa propre propagande. Les discours anti-OTAN et anti-UE, exacerbés par l'intervention de l'OTAN au Kosovo en 1999 – dont l'indépendance n'est toujours pas reconnue par la Serbie – ont favorisé un sentiment pro-russe largement répandu en Serbie, faisant de ce pays un marché réceptif aux discours du Kremlin. 

Enfin, la Serbie occupe une position stratégique pour la mission de RT, qui consiste à contrebalancer l'influence perçue de l'OTAN et de l'UE dans les Balkans. À l'exception de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo, la Serbie est entourée d'États membres de l'UE ou de l'OTAN : Bulgarie, Croatie, Hongrie, Monténégro, Macédoine du Nord et Roumanie. Plusieurs de ces pays voisins ont des liens linguistiques, culturels et même médiatiques avec la Serbie. 

Même avant l'ouverture de RT Balkan en 2022, la plupart des médias serbes mettaient l'accent sur la proximité entre les Serbes et les Russes et présentaient la Russie comme une puissance militaire, énergétique et nucléaire de premier plan, capable de protéger les intérêts de la Serbie. Dans le même temps, l'UE et l'OTAN étaient présentées comme des institutions internationales en déclin. 

RT Balkan n'a pas apporté la propagande russe en Serbie : elle a adapté le discours du Kremlin à un public local très réceptif, ce qui lui a permis de se répandre plus facilement dans la région. 

Qui se cache derrière RT Balkan ?

Jusqu'à présent, RT Balkan n'affiche aucune information sur sa société sur son site web. En violation des lois serbes sur les médias, le nom du rédacteur en chef et son adresse physique n'y figurent pas. Les journalistes ne sont pas nommés et les seules informations de contact sont un numéro de téléphone fixe et une adresse électronique générique. “Une organisation indépendante à but non lucratif – TV Novosti” est mentionnée à la place du nom du fondateur. Outre l'adresse électronique générique, la seule autre adresse mentionnée est destinée aux visiteurs du site web qui souhaitent travailler pour RT Balkan. En Serbie, il est très inhabituel pour un média ou une organisation à but non lucratif d'inclure l'adresse électronique pour les candidatures dans la section contact du site web. 

Une entité nommée RT Balkan Television a été enregistrée dans le registre du commerce serbe accessible au public le 5 novembre 2023 en tant que société à responsabilité limitée. L'adresse indiquée ne correspond pas à l'emplacement physique de la salle de rédaction. 

Bien que les noms des journalistes et des rédacteurs en chef ne soient pas facilement accessibles, les identités des chroniqueurs de RT Balkan sont affichées bien en évidence. Certains sont des journalistes connus, d'autres sont des professeurs, des artistes ou des personnalités publiques reconnaissables. La plupart d'entre eux sont connus pour leurs opinions politiques de droite et nationalistes. RT a engagé l’écrivain bosnien-herzégovinien Muharem Bazdulj, qui soutient haut et fort les politiciens nationalistes serbes, ainsi que le politologue serbe de droite Slobodan Antonic, professeur à la faculté de philosophie de l'université de Belgrade.

Parmi la vingtaine de noms cités pour ces chroniqueurs, on ne trouve qu'une seule femme : Sanja Domazet, éditorialiste, écrivaine et critique littéraire. Pourtant, celle qui fait passer RT Balkan pour un média crédible est également une femme. Ljiljana Smajlovic, l'une des principales journalistes de RT Balkan, qui anime de longues interviews vidéo, est l'ancienne présidente de l'Association des journalistes serbes. Elle est également un ancien membre du conseil exécutif du Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF), qui a annoncé publiquement sa démission en 2022, affirmant que “la collaboration avec une plateforme de propagande financée par le gouvernement russe n'est pas compatible avec les objectifs et la mission de l'ECPMF”.

Bien qu'aucune des personnes impliquées dans RT Balkan ne l'ait admis publiquement, un organisme de vérification des faits nord-macédonien a rapporté que RT et Sputnik étaient deux des équipes éditoriales les plus riches de Serbie et que leurs journalistes étaient les mieux payés. 

Influenceurs et campagnes

Les rédacteurs et les chroniqueurs de RT Balkan agissent comme des influenceurs plutôt que comme des journalistes. Ils assurent la visibilité et l'impact du média dans l'environnement médiatique serbe. Nikola Vrzic, l'actuel rédacteur en chef de RT Balkan, Filip Rodic, le rédacteur en chef du site web de RT Balkan, et Muharem Bazdulj, le chroniqueur de RT Balkan, sont fréquemment invités à participer à des talk-shows populaires sur la télévision nationale serbe. Présentés comme des journalistes ou des analystes affiliés à RT Balkan, ils bénéficient d'une large tribune pour légitimer et diffuser la propagande du Kremlin.

Qui plus est, certains influenceurs de RT Balkan s'emploient activement à discréditer d'éminents journalistes indépendants en Serbie, une stratégie qui pourrait profiter davantage à certaines factions du gouvernement serbe qu'à leurs employeurs en Russie. Nikola Vrzic a commencé à s'en prendre à KRIK – un média en ligne qui enquête sur les liens entre la politique, la criminalité et la corruption –, après la publication d'un article d'investigation sur les liens entre un célèbre baron de la drogue en Serbie et deux membres de la police secrète serbe. Nikola Vrzic a “démenti” l'article de KRIK lors d'une émission télévisée matinale, accusant le média d'entretenir des liens avec une organisation proche de la CIA. Un certain nombre de médias en Serbie ont rapidement cité Nikola Vrzic, répétant ses affirmations calomnieuses dans leurs titres.

Contrairement à tous les autres médias de Serbie, à l'exception des agences de presse, le site web de RT Balkan ne comporte pas de publicités externes ou d'articles sponsorisés qui sont manifestement étiquetés comme des publicités. Pourtant, la chaîne s'engage dans des campagnes de relations publiques. Au début de l'invasion massive de l'Ukraine en 2022, RT Balkan a publié une publicité déguisée en article pour recruter des combattants pour le groupe privé Wagner. Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) a récemment publié un rapport sur les Serbes qui ont rejoint des groupes de mercenaires russes en Ukraine ; l'un des hommes cités dans cette enquête journalistique a été recruté par un “reporter de guerre”.

En novembre 2023, RT Balkan a mené une campagne publicitaire  dans les médias serbes et sur des panneaux d'affichage, intitulée “Open Your Eyes, Clear Your Vision” (“Ouvrez les yeux, clarifiez votre vision”). On pouvait y lire : “L’establishment occidental tente depuis longtemps de faire taire notre voix en excluant RT sur les ondes, en ligne et sur les plateformes de réseaux sociaux dans la majeure partie de l'Europe. La plupart des Européens ne peuvent pas voir facilement notre contenu. La Serbie, elle, le peut. RT Balkan continue de travailler pour vous.”

Blanchiment d'informations

Le “blanchiment d'informations” est une autre technique utilisée par le bureau de RT à Belgrade pour diffuser le discours du Kremlin. La désinformation publiée sur le site web de RT Balkan est présentée comme un reportage journalistique, puis diffusée par les principaux médias. Cette technique insidieuse est facilitée par le fait que ce contenu est mis gratuitement à la disposition des médias qui souffrent d'un sous-financement structurel dans toute la région.

Le contenu de RT Balkan est cité et republié par les plus grands acteurs du marché médiatique serbe : les mêmes tabloïds imprimés, en ligne et télévisés qui diffusent également la propagande du gouvernement serbe. La chaîne de télévision Pink et le journal Kurir en sont deux exemples. Même les médias moins contrôlés par le gouvernement, comme le radiodiffuseur public RTS, citent RT comme une source fiable pour les informations relatives à la Russie. Par conséquent, RT Balkan fonctionne comme une agence de presse d'État, semblable à l’agence russe TASS.

Selon une analyse réalisée par une société privée consultée par RSF, la plupart des médias qui diffusent activement la propagande de RT Balkan dans les six pays des Balkans occidentaux sont serbes, suivis par ceux de Bosnie-Herzégovine et du Monténégro. 

L'un des articles les plus virulents de RT Balkan sur l'Ukraine a été “blanchi” en Serbie. Dans un article largement cité, RT Balkan s'est demandé si l'Ukraine était un pays démocratique : “Un jour de décision : Zelensky d'aujourd'hui est-il (il)légitime ?” L'article déformé était basé sur le fait que les élections présidentielles en Ukraine n'ont pas eu lieu malgré l'expiration du mandat du président le 21 mai de cette année. L'article, signé Dimitrije Mihajlovic, a été republié et donc légitimé par plusieurs médias serbes. Bien que le site web serbe de vérification des faits Raskrinkavanje ait analysé et contextualisé cette “nouvelle”, l'article de Raskrinkavanjea eu beaucoup moins d'écho dans les médias serbes que la propagande de RT Balkan. 

Exploiter les réseaux sociaux

L'influence de la Russie en Bosnie-Herzégovine, au Monténégro et en Serbie se manifeste par sa capacité à promouvoir ses récits sur les réseaux sociaux. 

RT Balkan a déjà présenté les plateformes de réseaux sociaux comme une alternative à son site web. Après que le Monténégro a étendu son interdiction de RT Balkan en juillet de cette année, sa page d'accueil a affiché une bannière bien visible : “Ils nous ont interdits dans votre pays. Voici comment vous pouvez nous suivre sur Telegram.” Selon la version archivée de Telegram disponible sur Internet, le contenu posté par RT Balkan atteint régulièrement 2 000 vues.

À l'heure actuelle, RT Balkan compte environ 19 500 followers sur Instagram, 3 400 sur X (anciennement Twitter), 70 000 sur Facebook et 50 000 sur Tik-Tok. 

Selon l'analyse susmentionnée d'une société privée, Facebook représente plus de la moitié du trafic de RT Balkan sur les réseaux sociaux. Le document note que cette tactique implique probablement l'utilisation de bots. C'est pourquoi il est difficile d'évaluer avec certitude l'influence de RT Balkan sur les réseaux sociaux. 

En décembre 2022, YouTube a été la première plateforme de réseaux sociaux à interdire RT Balkan. Récemment, la pression en faveur de l'interdiction de RT s'est accrue en raison des contre-mesures prises par les autorités aux États-Unis et en Europe. Accusant RT d'avoir exercé une “influence malveillante” sur les récentes élections en Moldavie, le Département d'État américain a sanctionné Rossia Segodnia, la société mère de RT, et TV Novosti, l'entité qui gère RT, le 13 septembre. L'arrestation du PDG de Telegram Pavel Durov, quelques semaines plus tôt à Paris, a poussé la plateforme à renforcer sa coopération avec les autorités nationales. Pavel Durov a été accusé de complicité d'activités criminelles liées au manque de modération de Telegram. 

À la suite des sanctions américaines et de l'arrestation de Pavel Durov, les comptes de RT et de RT Balkan ont été fermés par FacebookInstagram, Telegram et TikTok. En outre, le compte X de RT Balkan est inaccessible dans les États membres de l'UE.

Pourtant, RT Balkan a tenté de s'adapter. Juste après que le département d'État américain a annoncé ses sanctions, un compte appelé “RT Balkan” a commencé à publier du contenu sur Odysee, une plateforme vidéo émergente basée sur la blockchain, bien connue pour être une solution de secours pour les créateurs de contenu qui ont été interdits sur d'autres plateformes.

Naviguer entre les sanctions

RT Balkan a également essayé d'utiliser des failles juridiques pour contourner les sanctions. La Serbie lui a prêté main forte dans cette entreprise, même si, en tant que pays candidat à l'UE, elle est censée s'aligner sur les politiques des institutions européennes.

En décembre 2021, la chaîne de RT en langue allemande a commencé à émettre par câble et par satellite en Allemagne, affirmant que cela était légal parce qu'elle disposait d'une licence serbe. Les autorités allemandes ont réfuté cette affirmation et ont ensuite retiré RT du réseau satellite, bloquant également l'accès à son site web. 

Quelques jours après l'invasion de l'Ukraine en 2022, l'UE a annoncé qu'elle allait “suspendre d'urgence” les émissions de RT sur son territoire sur toutes les plateformes (câble, satellite, Internet, etc.) dans le cadre des sanctions contre la Russie. En juin 2023, six mois après le lancement de RT Balkan, le Conseil de l'UE a procédé à l' interdiction de la version serbe de la chaîne.

Depuis cette interdiction, les États membres de l'UE s'efforcent de faire respecter les sanctions qu'ils ont votées au Conseil de l'UE. Bien que les chaînes de télévision de RT soient inaccessibles sur le territoire de l'UE via le satellite et le câble, son site web est accessible sans VPN en France, comme l'a révélé RSF aujourd'hui

Ce problème n'est pas récent. En février 2024, RFE/RLpu accéder aux sites web et aux services de streaming de RT – y compris RT Balkan – directement depuis le siège du Conseil de l'UE à Bruxelles, sans aucun outil de contournement. 

RT a réussi à contourner l'interdiction de l'UE sur son site web grâce à l'absence d'application de cette interdiction par les autorités nationales. Entre-temps, RT Balkan a étendu sa portée en Serbie, où elle n'a jamais été interdite.

L'organe de propagande continue de défendre publiquement son objectif initial, à savoir la création d'une chaîne de télévision. À la fin de l'année dernière, RT a annoncé le lancement d'une chaîne de télévision dans la République voisine de Srpska, l’entité serbe de Bosnie-Herzégovine connue pour ses dirigeants politiques pro-russes et son paysage médiatique favorable à la propagande russe. L'annonce a immédiatement suivi une déclaration du président russe Vladimir Poutine, qui a déclaré qu'il était dommage que les médias russes ne soient pas présents en Bosnie-et-Herzégovine, en réponse à une question d'un journaliste bosniaque. 

Depuis fin septembre 2024, RT Balkan mène une campagne de recrutement de “nouvelles personnalités de la télévision, de journalistes, de reporters, d’organisateurs et de producteurs”.

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