Confirmation en appel d'une peine de six mois et deux jours de prison pour un journaliste
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Le 24 juillet 2002, Mohsen Midamadi a été condamné en appel à six mois et deux jours de prison et à quatre ans d'interdiction de diriger une publication. Son quotidien Nowrooz (photo- une du site annonçant la suspension du journal) est quant à lui suspendu pour une durée de six mois.
"En l'espace de trois mois, pas moins de quatre journalistes ont été condamnés à des peines de prison et une dizaine de publications ont été suspendues. La justice iranienne poursuit avec fermeté son intimidation à l'encontre de la presse, afin d'étouffer tout débat au sein de la société et ainsi préserver ses intérêts", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation.
"Nous demandons au chef de la magistrature, Mahmoud Sharoudi, l'annulation de ces condamnations arbitraires et illégales, qui démontrent à nouveau le profond mépris du pouvoir à l'égard de la liberté d'expression", a-t-il ajouté.
Reporters sans frontières rappelle que le Guide de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, figure sur sa liste des prédateurs de la liberté de la presse dans le monde. Dix journalistes demeurent emprisonnés en Iran.
Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, la cour d'appel de Téhéran a confirmé, le 24 juillet 2002, le jugement prononcé le 8 mai dernier par le tribunal de la presse de Téhéran, à l'encontre de Mohsen Mirdamadi, directeur du quotidien réformateur Nowrooz.
Le journaliste avait été condamné à six mois et deux jours de prison, à l'interdiction pendant quatre ans de publier et "d'exercer un poste de direction en matière de presse" et à une amende de deux millions de rials (environ 11 155 euros). Egalement président de la Commission de la Sécurité nationale du Parlement, Mohsen Miradamadi a été reconnu coupable, sur la base de 200 plaintes, notamment d'"insultes à des dirigeants", de "propagande anti-islamique", d'"encouragement de voyous à perturber l'ordre public" et de "publication de mensonges de nature à troubler l'ordre public".
Les plaintes émanaient du commandant des Pasdarans (Gardiens de la révolution, troupes d'élite), de miliciens islamistes, du directeur juridique de la radiotélévision d'Etat et enfin du bureau de supervision des élections.
Par ailleurs, la cour d'appel a également confirmé la condamnation à six mois de suspension de Nowrooz, organe du principal parti réformateur, pour "insulte aux dignitaires de l'Etat" et "promotion de la culture déviante de l'Occident". Mohsen Mirdamadi a déclaré que "la fermeture était motivée politiquement".
Le 11 juillet, Reporters sans frontières avait déjà protesté contre la suspension illégale et arbitraire du quotidien réformateur Azad par le tribunal 1410 dit "tribunal de la presse" après qu'il avait bravé un ordre interdisant la publication de toute information sur la démission de l'ayatollah Jalaleddine Tahéri, imam d'Ispahan.
Dans le même temps, les convocations de journalistes ou responsables de publications par une section de la police de la capitale, Adareh Amaken, habituellement chargée des délits à caractère "moral" et considérée comme proche des services de renseignements, se poursuivent. Les journalistes Nushabé Amiri, du mensuel cinématographique Gozarech-é-Filn, Shirin Ebadi et Parvin Ardalan ont été interrogés à diverses reprises pendant quelques heures.
Au début de juillet, Alireza Farahmand, journaliste des publications suspendues Neshat et Tous, Iraj Jamshidi, rédacteur en chef de Eghtesad-é-Asia, Esmail Jamshidi, directeur du magazine Gardon, et Hoshang Asadi, avaient déjà été convoqués par cette section de police. Ces interrogatoires portaient sur leurs éventuels liens avec ce que le régime appelle "le front culturel subversif" auquel le journaliste emprisonné Siamak Pourzand aurait été associé.
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Updated on
20.01.2016