Classement 2024
167/ 180
Score : 26,8
Indicateur politique
175
15.94
Indicateur économique
132
36.34
Indicateur législatif
176
18.80
Indicateur social
143
38.69
Indicateur sécuritaire
171
24.21
Classement 2023
157/ 180
Score : 37,17
Indicateur politique
174
32.34
Indicateur économique
82
47.67
Indicateur législatif
167
28.07
Indicateur social
139
48.30
Indicateur sécuritaire
168
29.45

Pays le plus dangereux en Europe pour les journalistes jusqu’à l’invasion russe de l’Ukraine, le Bélarus continue sa répression massive des médias indépendants.

Paysage médiatique

Les médias n’ont jamais été autant réprimés par les autorités que depuis la réélection controversée d’Alexandre Loukachenko à la tête du pays en août 2020, à l’image du site d'information le plus populaire, Tut.by, qui s’est vu retirer son statut de média, censuré, perquisitionné, ciblé par des poursuites pénales, avant d’être labellisé “extrémiste” et de fait interdit, comme la plupart des médias indépendants. Certains continuent à publier depuis leur lieu d’exil. Seul le média d'État BTRC continue de fonctionner normalement en diffusant la propagande du régime.

Contexte politique

Censure, violences, arrestations massives, perquisitions coordonnées à domicile et dans les rédactions, dissolution de l'Association des journalistes biélorusses (BAJ)... Les autorités pratiquent le terrorisme d'État pour faire taire les voix indépendantes. Elles vont jusqu’à détourner un avion de ligne, en mai 2021, pour arrêter le journaliste d'opposition Raman Pratassevitch, avant de le forcer à faire des “aveux” à la télévision publique.

Cadre légal

Les autorités biélorusses ont fait évoluer les lois pour donner un vernis légal aux atteintes à la liberté de la presse. La justice, à la botte du pouvoir, assimile le travail des journalistes indépendants à de “l’extrémisme”, passible de sept ans de prison. La plupart des médias indépendants, ainsi que la BAJ, ont été officiellement déclarés “extrémistes”.

Contexte économique

La grande majorité des médias indépendants biélorusses poursuivent leur activité depuis l'étranger, quand ils n’ont pas été contraints de cesser leurs publications. Aujourd’hui, les médias sont principalement financés par des subventions extérieures. Avant 2020, ils bénéficiaient aussi de recettes publicitaires.

Contexte socioculturel

Figurant parmi les plus grandes prisons de journalistes au monde, le Bélarus se distingue par un nombre élevé de femmes journalistes derrière les barreaux, comme Katsiaryna Andreyeva, condamnée d’abord à deux ans de prison en février 2021 pour avoir filmé une manifestation non autorisée, puis à huit ans en 2022 pour “haute trahison”, ou encore Maryna Zolatava, rédactrice en chef du principal média indépendant, Tut.by. Cette évolution marque la fin d’une certaine indulgence patriarcale traditionnelle des autorités biélorusses, surprises par le rôle prépondérant des femmes dans les mouvements de contestation post-électoraux. 

Sécurité

Quelque 400 journalistes ont été forcés à l’exil, selon la BAJ. Ceux qui restent travaillent clandestinement pour la plupart. Ils sont ciblés par les forces de l’ordre, arrêtés, perquisitionnés, parfois violentés et victimes de mauvais traitements en prison. Les séquelles psychologiques de ce harcèlement systématique sont profondes dans la profession.

Exactions en temps réel en Bélarus

Baromètre
Tués depuis le 1er janvier 2024
0 journalistes
0 collaborateurs des médias
0
Détenus à ce jour
40 journalistes
5 collaborateurs des médias
45