Assassinat d'un journaliste de télévision communautaire
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Employé par la chaîne de télévision communautaire Supía TV, Diego Rojas Velásquez a manifestement été victime d’un piège avant d’être assassiné, dans la soirée du 22 septembre 2009 à Caramanta (département d’Antioquia, Nord-Ouest). Basé à Supía, dans le département voisin de Caldas, le journaliste avait reçu auparavant un appel lui indiquant une affaire à couvrir.
“Le mobile de cet assassinat reste à déterminer, la rédaction de Supía TV n’ayant fait mention d’aucune menace préalable. Néanmoins, la piste professionnelle doit être explorée en priorité compte tenu des circonstances de la mort de Diego Rojas Velásquez et des informations à caractère judiciaire qu’il avait l’habitude de traiter. Nous exprimons tout notre soutien à la famille de la victime et à l’équipe de Supía TV. La mort de Diego Rojas Velásquez vient, hélas, rappeler, que le danger continue de guetter les médias, notamment communautaires, basés dans des régions où subsistent des foyers du conflit armé”, a déclaré Reporters sans frontières.
Diego Rojas Velásquez a été assassiné de quatre balles à son arrivée à Caramanta, vers 18h30. Le journaliste devait se rendre sur place juste après avoir reçu un appel à la rédaction de Supía TV. Décrit comme un “passionné” par son métier, Diego Rojas Velásquez était employé depuis deux mois par la chaîne communautaire, dont la diffusion s’étend aux deux municipalités de Supía et Riosucio. Il tratait essentiellement de thèmes comme la santé ou l’éducation mais “avait un goût particulier pour les faits divers”, comme l’un de ses confrères l’a confié à Reporters sans frontières.
Le nombre d’homicides, attribués généralement à la délinquance commune, est en diminution dans la région. La zone a longtemps compté avec la présence de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), dont subsistent encore quelques foyers.
L’assassinat de Diego Rojas Velásquez porte à deux le nombre de journalistes tués en Colombie depuis le début de l’année 2009, pour des raisons possiblement liées à la profession. Le 24 avril, José Everardo Aguilar, chroniqueur des stations Radio Super et Bolívar Estéreo, avait été tué dans le département du Cauca (Sud-Ouest).
Publié le
Updated on
20.01.2016