Akbar Ganji a cessé sa grève de la faim : les proches du journaliste confirment
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La femme d'Akbar Ganji, Massoumeh Shafii, a confirmé, le 22 août 2005, que le journaliste avait recommencé à s'alimenter.
« Reporters sans frontières se réjouit qu'Akbar Ganji ait mis un terme à sa grève de la faim, et que, par conséquent, ses jours ne soient plus en danger. Le combat pour obtenir sa libération continue malgré tout. Nous espérons vivement que sa persévérance ne lui vaudra pas de rester en prison jusqu'au terme de sa peine », a déclaré l'organisation.
Son épouse, empêchée de le voir depuis le 1er août, a enfin été autorisée à lui rendre visite le 21 août et a ainsi pu constater son état de santé. « J'ai pu le voir hier soir, il a cessé sa grève de la faim, il va plutôt bien, il parle », a-t-elle déclaré à l'Agence France-Presse (AFP).
Les autorités officielles iraniennes avaient affirmé qu'Akbar Ganji avait officiellement arrêté sa grève de la faim le 17 août mais cette information n'avait pu être confirmée jusque-là, ni par les proches, ni par les avocats du journaliste, tous interdits de visite.
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"L'état de santé d'Akbar Ganji s'est amélioré" se réjouit Reporters sans frontières.
Reporters sans frontières se réjouit de l'amélioration de l'état de santé d'Akbar Ganji. Selon les déclarations du Dr. Tabesh, directeur des relations publiques de l'hôpital Milad, le journaliste aurait accepté de prendre des médicaments et de suivre un régime alimentaire adéquat proposé par les médecins. Ces informations ont été relayées par une source locale fiable contactée par Reporters sans frontières.
"Après plus de 65 jours d'angoisse, ce sont des nouvelles positives. Nous espérons qu'elles seront confortées par la famille et les avocats d'Akbar Ganji, qui attendent toujours l'obtention d'un droit de visite. Seul ce dernier nous permettra de confirmer, définitivement, l'arrêt de la grève de la faim", a déclaré Reporters sans frontières.
"Nous soutenons, par ailleurs, le début du dialogue avec la justice iranienne", a ajouté l'organisation.
Contactée par Reporters sans frontières, la femme d'Akbar Ganji, Massoumeh Shafii, confirme "l'ouverture d'un dialogue avec la justice iranienne". Elle affirme cependant qu'elle n'a pu voir son époux depuis le 1er août 2005 et ne peut donc certifier qu'il a "bel et bien arrêté sa grève de la faim". "J'espère que les efforts entamés des deux côtés vont contribuer à régler assez vite le problème de mon mari", a-t-elle déclaré.
Rappel des faits
Journaliste pour les quotidiens iraniens réformateurs Sobh-é-Emrouz, Neshat et Asr-é-Azadegan et rédacteur en chef de l'hebdomadaire Rah-é-No, il a été condamné à six ans de prison. Emprisonné depuis le 22 avril 2000, il a été reconnu coupable "d'atteinte à la sécurité de l'Etat", "d'insulte au fondateur de la République islamique et aux valeurs sacrées du régime" et de "propagande contre la République islamique". Akbar Ganji avait entamé une grève de la faim le 11 juin 2005. Son état a été reconnu critique par les médecins de l'hôpital Milad où il est actuellement hospitalisé.
Publié le
Updated on
20.01.2016