Affaire Akbar Ganji : le déni de justice continue
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L'état de santé du journaliste iranien Akbar Ganji ne s'améliore pas, malgré son transfert à l'hôpital. Reporters sans frontières est indignée, encore une fois, par le comportement de la justice iranienne et tient cette dernière pour responsable de la lente agonie du journaliste.
"Depuis qu'Akbar Ganji a été transféré à l'hôpital le 17 juillet, il a encore perdu deux kilos et ne pèse plus que 52. Il en est à son 44ème jour de grève de la faim. De plus, nous nous inquiétons de l'insistance du procureur général de Téhéran, Saïd Mortazavi, pour lui faire subir une opération qui demande une anesthésie générale alors que, de l'avis général des médecins, son état de santé ne le lui permet pas", a déclaré l'organisation.
Jointe au téléphone par Reporters sans frontières, la femme d'Akbar Ganji a déclaré avoir envoyé une lettre à l'ayatollah Shahroudi, chef de l'autorité judiciaire iranienne, lui demandant que Saïd Mortazavi soit dessaisi du dossier de son mari, qu'une personne soit désignée pour effectuer un rapport détaillé sur la santé d'Akbar Ganji et que son mari ait l'autorisation de recevoir des visites des trois proches du journaliste qui ont entamé des médiations avec les autorités. Mme Ganji clôture sa lettre en tenant l'Ayatollah pour responsable du dossier de son mari.
Prix Nobel de la paix 2003 et avocate d'Akbar Ganji, Shirin Ebadi a également déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) "avoir de graves inquiétudes quant à l'état de santé du journaliste". Elle n'a toujours pas obtenu l'autorisation de rendre visite à son client.
Le 17 juillet, jour de son transfert à l'hôpital Milad au nord de Téhéran, Akbar Ganji avait déclaré dans une lettre publiée sur plusieurs sites Internet iraniens, avoir reçu des menaces de la part du procureur, Said Mortazavi. Ce dernier lui aurait affirmé qu'on l'emmenait à l'hôpital "pour en finir avec les pressions internationales" et que nul ne pourrait alors reprocher sa mort à la justice iranienne.
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22-07-05 Iran Affaire Akbar Ganji : Opacité, confusion et déni de justice
La famille du journaliste Akbar Ganji, en grève de la faim depuis 41 jours, a protesté contre les conditions de son transfert à l'hôpital Milad à Téhéran. Dans une lettre ouverte à l'ayatollah Shahroudi, chef de l'autorité judiciaire iranienne, ses proches ont reproché au procureur de Téhéran, Said Mortazavi, son manque de collaboration. La famille a également dénoncé l'interdiction faite aux avocats du journaliste de lui rendre visite.
Reporters sans frontières est indignée par le manque de transparence et le déni de justice qui entourent l'hospitalisation d'Akbar Ganji. L'organisation demande, une nouvelle fois, à la justice iranienne, la libération du journaliste. "Nous demandons également au quotidien Kayhan, dirigé par Hossin Shariatmadry, d'arrêter de propager des rumeurs accusant les réformateurs de préparer la mort d'Akbar Ganji pour en faire porter la responsabilité au régime iranien. Inquiets pour sa santé, nous demandons au directeur de l'hôpital Milad un rapport quotidien sur la santé du journaliste", a déclaré l'organisation.
Selon la justice iranienne, Akbar Ganji aurait été transféré de la prison à l'hôpital Milad pour une opération du ménisque. Il aurait cessé sa grève de la faim.
Akbar Ganji est hospitalisé, seul, au 12ème étage de l'hôpital Milad et n'a pas l'autorisation de recevoir les visites de ses avocats, comme le prévoit la loi iranienne.
Akbar Ganji a été condamné en 2001 à six ans de prison après un article mettant en cause plusieurs dignitaires du régime dans une série de meurtres d'intellectuels et d'écrivains. Incarcéré à la prison d'Evine, il a entamé une grève de la faim le 10 juin 2005 et a perdu 22 kilos depuis cette date.
Le président américain Georges Bush, l'Union Européenne ainsi que de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l'homme ont demandé sa libération.
Publié le
Updated on
20.01.2016