États-Unis : le Sénat doit adopter le PRESS Act avant la fin du mandat du Congrès
Reporters sans frontières (RSF) demande au chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, et aux sénateurs démocrates d'adopter le projet de loi pour la protection des journalistes contre l'espionnage étatique abusif ou PRESS Act avant la fin du mandat du Congrès. Le temps presse pour adopter cette loi bipartisane clé pour protéger les journalistes avant l'entrée en fonction de Donald Trump, qui ne signera probablement pas un tel projet de loi.
Le 118e Congrès se terminant le 3 janvier 2025, il reste peu de temps au Sénat pour adopter le projet de loi pour la protection des journalistes contre l'espionnage étatique abusif ou PRESS Act. L'adoption de ce projet de loi est la dernière chance pour le Sénat actuel d'améliorer de manière significative la liberté de la presse aux États-Unis avant l'entrée en fonction de Donald Trump. Soutenu par les démocrates et les républicains, il a déjà été adopté à l'unanimité par la Chambre des représentants. Si le Sénat n'adopte pas ce projet de loi maintenant, il y a peu de chances qu'il soit adopté par un Sénat contrôlé par les républicains et qu'il soit promulgué par le président Trump.
“Les démocrates du Sénat ont eu de nombreuses occasions cette année d'adopter le PRESS Act après que la Chambre des représentants a ouvert la voie en l'adoptant à l'unanimité. Aujourd'hui, alors que Donald Trump s'apprête à prendre ses fonctions, ils risquent de ne plus jamais avoir l'occasion d'adopter cette réforme de bon sens. La Sénat n’a déjà que trop attendu, Il est temps d'adopter le PRESS Act et de consacrer ces protections vitales pour le journalisme dont dépend notre république.”
Le PRESS Act est un projet de loi-bouclier pour la presse qui protégerait la confidentialité des sources, du matériel et des appareils des journalistes au niveau fédéral. Elle empêcherait la surveillance fédérale des journalistes, qui a un effet dissuasif sur le travail d'information. Il est peu probable que Donald Trump signe un tel projet de loi, compte tenu de ses positions hostiles à la liberté de la presse : il a attaqué les médias plus de 100 fois en l'espace de deux mois et a menacé de révoquer les licences de plusieurs radiodiffuseurs. Pire encore, Donald Trump a promis de déclencher le type d'actions gouvernementales abusives contre les journalistes que la loi sur la presse permettrait d'éviter.
En 2024, les États-Unis ont perdu dix places dans le Classement mondial de la liberté de la presse de RSF, passant au 55e rang sur 180 pays.