#FreeIwacu : Libérez les voix indépendantes du Burundi !
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Aidez Reporters sans frontières (RSF) à libérer quatre reporters burundais du média indépendant Iwacu détenus arbitrairement depuis le 22 octobre 2019.
Mise à jour du 22/10/20
De mémoire de journalistes burundais, jamais des reporters n’ont passé autant de temps derrière les barreaux dans l’histoire du pays. Arrêtés le 22 octobre 2019 alors qu'ils étaient partis couvrir l'incursion d'un groupe armé, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana, journalistes pour Iwacu, ont été condamnés le 30 janvier 2020 à deux ans et demi de prison ferme et un million de francs burundais (482 euros) d'amende chacun. Une peine lourde et incompréhensible pour des journalistes accusés de "tentative de complicité d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat". Les procès avaient pourtant démontré leur absence totale de liens avec le groupe de rebelles dont ils avaient voulu couvrir l'attaque et ce alors que leurs portables avaient été minutieusement passés au crible. La peine a été confirmée en appel six mois plus tard.
Ces journalistes n’ont fait que leur travail en allant vérifier sur place des informations qui faisaient état d’affrontements armés et en voulant rendre compte d'un sujet d'intérêt public. En arrêtant ces reporters pour tenter de passer sous silence une actualité dérangeante, les autorités burundaises jettent au contraire la lumière sur le sort de ces journalistes injustement détenus et sur les événements qu’ils étaient venus couvrir.
Iwacu demeure l'un des tous derniers médias indépendants burundais qui tentent courageusement de produire de l'information de manière libre et indépendante. Ses journalistes sont régulièrement l'objet de menaces, d'intimidations et d'exactions. Depuis la crise de 2015, des médias burundais ont été réduits en cendre et plusieurs dizaines de journalistes se sont exilés faute de pouvoir exercer dans leur pays sans crainte de représailles.
Aidez RSF à sauver les rares voix indépendantes du Burundi en signant de toute urgence cette pétition et en la partageant sur les réseaux sociaux avec le hashtag #FreeIwacu